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Actualité

Réorganisation 2013. On n'est pas convaincu


25/03/2013

L'égalité, ça se gagne !

 
Sur le papier, l'égalité de traitement entre salariés est un droit : à travail égal, salaire égal. Mais en pratique, c'est plus compliqué.
Souvent, les employeurs font souvent valoir que tel salarié n'aurait pas exactement les mêmes compétences que tel autre, ou ne remplirait pas tout-à-fait les mêmes tâches. Impossible donc de comparer.
La situation inverse existe aussi : on prétend que deux salariés font la même chose pour justifier de payer le plus qualifié au salaire de son collègue moins qualifié. C'est curieusement plus rarement le cas dans l'autre sens...
Et puis reste un problème pratique considérable : sous prétexte de préserver la vie privée des salariés, il n'est pas question de rendre public le salaire de chacun. C'est bien pratique quand on n'entend pas faire régner la justice salariale.
Pourtant, un récent arrêt de la Cours de Cassation vient d'ouvrir une brèche dans ce mur du silence, en autorisant deux salariés à exiger la production par leur employeur d'éléments d'information susceptible de caractériser la discrimination dont ils s'estimaient victime.
De quoi donner des idées à ceux à qui on refuse la valorisation de telle qualification, ou dont on prétend qu'ils auraient été moins bien notés que d'autres, mais sans jamais fournir de moyens de le vérifier...
Deux liens :

http://ez-avocats.fr/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=63&cntnt01origid=34&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=63&cntnt01returnid=63

http://www.juritravail.com/Actualite/discrimination/Id/40531

Le salarié qui s'estime victime d'une discrimination peut demander en référé la communication par l'employeur de documents en sa possession (contrats de travail, fiches de paie...) permettant de comparer sa situation avec celle de ses collègues.

23/03/2011

NAO 2011 Un résultat acceptable

Mardi 22 Mars se déroulait la dernière réunion NAO. Après un début de NAO très très mal engagée (cf les articles précédents) cette dernière réunion promettait d'être houleuse.
Effectivement le début l'a été.

Déroulement de la réunion :

La réunion a débuté à 10h avec une première proposition de la direction. (Les organisations syndicales ayant fait part de leur revendication par écrit au préalable).

Cette proposition prévoyait une augmentation 2 % ou de 50 euros environ et une prime de 500 euros environ pour un peu moins de 900 personnes.

Après quelques demandes de précision par les organisations syndicales demande une interruption de séance.

Après concertation les Organisations Syndicales sont unanimes il est hors de question d'accepter une telle proposition.

Lorsque la Direction revient, les organisations syndicales lui rappellent que leurs demandes minimales se trouvent sur la communication intersyndicale et qu'elles ne changeront pas de position.

Après quelques vifs échangent sur l'impacte d'une grève et une nouvelle interruption de séance à la demande de la direction, une proposition beaucoup plus acceptable nous est faite.

Cette fois l'augmentation est de 100 euros et c'est 1100 personnes qui sont concernées.

Quelques dernières discussions auront lieu pour définir préciser qui aura droit aux augmentations et obtenir une augmentation des tickets restaurants pour tous.

Si nous trouvons la conclusion de cette négociation acceptable et la considérons comme un premier geste de la Direction envers les salariés nous regrettons :

  • L'attitude de la Direction vis à vis des informations requises pour le bon déroulement des NAO.
  • Qu'un effort plus conséquent n'ai pas été consenti car au final c'est toujours 2% de la massa salarial qui ont été réparti. (Même si le budget a été légèrement dépassé). A comparer des 25 Millions d'un PSE inutile et en parti responsable de la situation actuelle de l'entreprise, le geste nous parait quand même minime.

15/03/2011

Déclaration intersyndicale

AUGMENTATION QUASI-INEXISTANTE DEPUIS TROP D’ANNEES !
CETTE ANNEE ENCORE, UNIQUEMENT DROIT A DES MIETTES

En Septembre dernier Rolf-Markus WERNER avait promis qu’une fois le PSE terminé, il y aurait des augmentations. Au moins 2% d'augmentation de la masse salariale. Beaucoup ont alors compris qu'ils auraient au moins 2% d'augmentation. C'était une erreur.


RAS LE BOL D’ETRE DES PANTINS ?


En effet, après 25 millions d’euros pour un PSE concernant 20% des effectifs de l’entreprise, la Direction provisionne un petit million d’euros pour les 80% des effectifs restants ! Cela correspond à moins de 2% incluant des augmentations pour certains mais pas pour tous ainsi que la revalorisation des barèmes et l’obligation légale de réduction des inégalités.

Alors que les Organisations Syndicales sont convaincues que le sauvetage de l'Entreprise passe par l'investissement sur les salariés restants, la Direction nous demande de l'aider à déterminer qui aura droit à quelques miettes. En effet, pour la Direction le « saupoudrage » est hors de question et, pour elle, il vaut mieux augmenter quelques uns (une minorité) de 8 à 15% plutôt que tout le monde de 2%.

DES REVENDICATIONS COMMUNES

Les Organisations Syndicales de manière unanime estiment que la Direction se moque des salariés et refusent de participer à une telle mascarade.

En conséquence, les organisations syndicales réclament unanimement :

  • Le triplement du budget alloué pour les augmentations sur 2011
  • Une stabilisation de l’organisation de l’entreprise
  • Une prime exceptionnelle pour chacun fonction de l’ancienneté
  • Une augmentation générale avec un minimum de 120 € mensuel par personne

La réunion de négociation initialement prévue le mercredi 16 mars a été décalée au mardi 22 mars.


LES ORGANISATION SYNDICALES VOUS APPELLENT A LA GREVE A PARTIR DU JEUDI 24 MARS 2011

A l’issue de la réunion de négociation du mardi 22 mars, les organisations syndicales vous informeront des avancées obtenues. Selon toutes probabilités, nous solliciterons votre avis et au plus tard le mercredi 23 à midi, nous déciderons ou non de maintenir cet appel à la grève.

14/03/2011

Résumé des NAO 2011


1er Février 2011 : première réunion
Pour rappel, les NAO 2011 devaient s’achever avant le 01/01/2011, pour application des barêmes sur la totalité de l’année 2011.
Avec à peu près 3 mois de retard par rapport à ses engagements de début de PSE la Direction organise enfin la première réunion de NAO.
Légalement cette réunion doit permettre de définir collégialement les documents analytiques qui serviront de base à la négociation.

Les différents acteurs en présence sont :
• Sur place à Saint Denis, la CFDT, la CGC et la Direction ;
• Depuis Lyon, au téléphone dans des conditions d’écoute réciproque déplorables, la CGT et FO.
Une visioconférence était prévue mais la Direction avait oublié de réserver la salle adéquate.
Lors de cette réunion, le Responsable de la Paie présente une série de tableaux. Constatant que ces données différaient largement dans leur exhaustivité comme dans leur contenu de ce qu’attendaient les différents Syndicats, la réunion a consisté en l’établissement de la liste des documents et de leur contenu souhaité par tous pour les négociations.
La Direction s’engage à les fournir en début de semaine suivante.
La première réunion, selon le déroulement théorique des NAO, se continuera donc deux semaines plus tard.

15 février 2011 : 1ère réunion bis

Les horaires des réunions sont décalés afin que tous puissent participer de visu sur le site de Saint Denis. Plus donc, à priori, de visioconférence ratée ou de conférence téléphonique inaudible.
Cependant la réunion a été maintenue malgré les alertes répétées des Organisations Syndicales durant les jours précédents.
Les Organisations Syndicales constatent que les données promises sont toujours incomplètes et refusent de poursuivre la réunion dans ces conditions. La réunion de NAO est terminée au bout de 29mn sur l'engagement de Michel Lauriol, DRH, de fournir, d’ici la prochaine réunion de NAO, les documents identiques à ceux que les Organisations Syndicales avaient les années précédentes, (avec les données mises à jour bien entendu) ainsi qu'un planning des réunions de négociations avec les Organisations Syndicales pour le premier semestre.
Le délai semblant juste, les syndicats proposent même un petit délai mais la Direction maintient ses engagements.
Le reste de la réunion consiste à faire l’état des lieux de toutes les négociations en cours et la liste des travaux à accomplir.

Encore une promesse non tenue
Les documents parviennent aux Organisations Syndicales avec plusieurs jours de retard, le 22 février 2011 vers 18h00. Pour ce qui concerne leur contenu, le 23 février 2011, l’un des Délégués Syndicaux a répondu : « C'est effectivement un complément d'information, merci. Pour vous permettre de plus facilement remplir votre engagement à nous remettre les mêmes informations que l'année dernière, mises à jour, je vous joins le tableau initiale des données qui nous avaient alors été fournie. ».

01 mars 2011 : 2ème réunion ?

En début de réunion les Organisations Syndicales font le constat qu'une fois de plus la Direction est incapable de tenir ses engagements et que les documents attendus ne sont toujours pas là.
Après une petite demi-heure de discussion stérile au cours de laquelle un représentant de la Direction s'est même permis un comportement insultant vis à vis d'un Délégué Syndical présent, les Organisations Syndicales acceptent tout de même de poursuivre la réunion.
Elles notent néanmoins que la Direction est loin de respecter l'obligation légale de loyauté en négociations.

Première partie : l’évolution des salaires
La Direction s’est positionnée dès le début : « L’enveloppe est de 2% maximum et nous sommes ici pour savoir comment nous allons la répartir ».
FO quitte alors la réunion en déclarant : « Nous ne sommes pas là pour jouer aux épiciers à distribuer un montant ».
Pendant l'heure qui suit, la Direction nous explique qu'elle fait « avec ce que donne le Groupe » tout en rajoutant « Il nous faut éviter le saupoudrage » (donc pas d’augmentation générale mais uniquement pour certains) et « il nous faut privilégier certaines catégories de personnes ».
• Nous avons signifié à la Direction que c‘était largement insuffisant ;
• Nous leur avons rappelé tout ce qui a été donné à ceux qui quittent l’entreprise ;
• Nous leur avons rappelé le plan de rétention (primes données pour éviter certains départs) ;
• Nous leur avons expliqué qu’avec cette politique, ce serait l’hémorragie ;
• Nous leur avons demandé de prendre leur bâton de pèlerin et d’aller chercher le budget outre Rhin et d'expliquer aux personnes pouvant délivrer un budget que cela devait être considéré comme un investissement pour sauver l'entreprise ;
• Nous leur avons dit que le pouvoir d’achat est sans cesse en baisse ;
• Nous leur avons explicité encore de nombreuses choses, sur le ton de la colère, celui de la conciliation, celui de la raison …
Rien n’y a fait, le discours revenait sans cesse : « Il y a des gens à traiter en priorité. Il faut définir les priorités. Quelles sont vos propositions ? ».
Et avec un aplomb qui est en lui-même une insulte au dialogue social, la Direction notait nos remarques. De là à ce qu’ils nous les ressortent comme étant des revendications, il n’y a qu’un pas ! La Direction envisage probablement de faire porter la responsabilité de leurs décisions iniques sur les organisations syndicales s’étant exprimées.
En fin de compte et concernant les revendications salariales :
• CGT (au non des revendications communes FO et CGT) à demandé une prime fonction de l’ancienneté et 150 €d’augmentation pour chacun. Ces demandes sont une petite partie de l’ensemble de leurs revendications pourtant sur l'ensemble de domaine de la NAO ;
• CGC avait déjà donné leur revendication. De plus, ils se rallient à la demande CGT/FO de prime en fonction de l’ancienneté ;
• CFDT : Après 10 minutes d’interruption de séance a décidé de ne pas fournir de revendication avant une nouvelle consultation de sa section syndicale avec les dernières informations.

Seconde partie : l’évolution des brèmes et autres demandes
Après donc presque deux heures de réunion qui n’ont en rien été des négociations, nous avons commencé à parle barèmes et autres sujets. Nous avons été bien inspirés de demander si les fameux 2% incluaient les mises à niveau de barèmes : car la réponse est « Oui, naturellement ».
Ne voulant pas perdre une nouvelle heure en discussions stériles, les Organisations Syndicales se sont levées et ont quitté la réunion.

18/10/2010

Information

Après une reprise difficile nous sommes de retour.

Un point sur l'actualité :

PSE : Depuis 2 mois la direction mène le PSE au pas de charge. Réunion sur réunion il faut faire vite. Le problème et qu'elle n'a toujours pas réussi à nous convaincre.
Pour nous la réorganisation tel que présenté par la direction ne permettra pas de redresser réellement la situation de l'entreprise.
- Suppression de poste effectuée sans connaitre la réalité des postes de l'entreprise.
- Possible licenciement de personne en mission chez de client pouvant entrainer la perte de contrat.

2 mois après l'annonce des suppressions de poste et a quelques jours de ce que la direction considère comme la réunion finale, l'analyse des postes dans l'entreprise n'est pas terminée.

Les négociations sur les indemnités de licenciements n'ont quand à elle pas commencées.

Dans le collimateur de la direction depuis plusieurs mois l'agence de Nantes est particulièrement touchée.

Après avoir plusieurs fois alerté la direction sur leur situation, sans avoir été entendu, les salariés nantais ont entamé un mouvement de grève ce matin et appellent les salariés des autres sites à suivre leur exemple.

Plus d'info sous peu...


Prime de vacances :

Au début de l'été nous vous annoncions une potentielle résolution de l'affaire par une négociations avec la direction.

Cette été la direction nous a fait parvenir une proposition comprenant :

- le paiement du 13eme mois, réparti sur 12 mois (mais pas inclu dans le salaire).

- versement de la prime de vacances à compter de cette année au prorata du salaire.

- Versement des arriérés sur 5 ans seulement aux salariés ayant un contrat qui ne fait pas mention de la prime de vacances.

- signature d'une lettre par les organisations syndicales reconnaissant le bien fondé de la position de la direction concernant les salariés n'ayant pas touchés d'arriéré.

Nous avons fait une contre-proposition :

- Versement de la prime de vacances identique pour tous. (10% de la masse des congés payé / nombre de salariés.)

- Versement des arriérés sur 3 ans pour TOUS les salariés.

05/07/2010

NAO : Bilan de la mobilisation et négociation

I) La grève

Une mobilisation sans précédent dans l'entreprise : 180 à 200 personnes dans les différents rassemblements partout en France.
Villepinte : environ 60 présents, les collègues de Villers sont venus, mais plusieurs ont du rebrousser chemin en raison de très gros problèmes de circulation. Les bureaux sont quasiment déserts pendant toute la matinée.
La Défense : le point faible de la mobilisation, une vingtaine. A noter d'importantes pressions des managers, nombreux sur ce site.
Toulouse : 50 personnes, presque la moitié de l'effectif. Des collègues de Cap Gemini sont même venus apporter leur soutien.
Lyon : l'autre point faible de la mobilisation avec seulement une vingtaine de personnes rassemblée. Quelques personnes ont travaillées tout en se déclarant en grève.
Nantes : environ 20 personnes également.
Niort : 25 personnes, soit plus d’1/3 de l’effectif.
Grenoble : saluons nos 2 collègues rassemblés toute la matinée devant le locaux de ce petit site.

Un nombre difficile à évaluer a fait grève sans participer aux rassemblements. On peut donc parler d'un franc succès dans une entreprise et une profession sans tradition syndicale.

Quelques leçons à retenir :
1) La colère est forte dans l'entreprise. En témoigne également le nombre déjà élevé de signatures de notre pétition.
2) Le management ne peut pas s'empêcher de faire pression sur les salariés. Exemple : exiger des grévistes qu'ils se déclarent la veille. Rien ne permet d'exiger cela (voir les conseils pratiques). Plusieurs collègues, initialement décidés à faire grève, ont reculé face à la pression de leur petit chef.
3) La grève sur une demi-journée, combinée au fait que certains se sont crus obligés de déclarer leur choix, a permis à certains chefs de maintenir le service, diminuant l'impact de la grève.
4) Pour beaucoup, ces rassemblements ont été l'occasion d'échanger sur leurs conditions de travail, de faire connaissance parfois. Bref un moment sympa.
5) Nous étions conscients ce matin que cette première action ne suffirait peut-être pas à obtenir satisfaction. Et nombreux étaient ceux qui s'interrogeaient déjà sur les suites à donner. La suite de la journée leur a donnée raison, il va falloir maintenir la pression.
6) Il semble qu'encore beaucoup n'aient pas eu l'info sur la grève à temps. Ayez le réflexe, pour ceux qui connaissent des collègues en clientèle, de leur faire suivre l'info sur leur boîte mail client. C'est généralement celle-là qu'ils consultent toute la journée.

Conseils pratiques pour la grève
Vous n'avez pas à déclarer votre intention de faire grève, ni à accepter de modifier votre planning pour aider à maintenir une continuité de service. C'est aux managers de s'organiser avec les non grévistes, s'il y en a.
Vous n'avez pas non plus à vous déclarer en grève. C'est à votre encadrement de constater votre absence.

II) La négociation
Deux points à la négociation : les NAO et l'intéressement. Rolf Werner et Nadine Pichelot étaient présents cette fois.
Sur les NAO, après nous avoir à nouveau expliqué que la situation est très difficile et qu'il n'y a pas d'argent, la direction a campé sur sa position : aucune enveloppe d'augmentation pour 2010. Mieux : lorsque nous lui expliquons qu'elle doit s'attendre à une aggravation des départs, elle prend ça comme une menace. Comme si nous avions le pouvoir de déclencher une vague de départs, alors que nous ne faisons que lui décrire une réalité.
Une nouveauté cependant : on nous propose, avec des contorsions assez étonnantes, le paiement de la prime de vacances, couplé à un paiement du 13ème mois en douze mensualités (mais pas l'intégration dans le salaire), selon des modalités qui ne nous semblent pas très claires. En contrepartie, la direction souhaite discuter avec la CGT au sujet de la plainte qu'elle a engagée sur ce point... à suivre.

Sur l'intéressement, ça bouge un peu. Un nouveau mode de calcul pourrait permettre que nous en touchions quand même un peu en 2010. Le plus problématique dans l'offre faite est que le critère d'EBIT, le plus facile à manipuler, est aussi celui qui détermine le plus fortement le résultat final, pouvant l'amener à 0 si nous n'améliorons pas la situation par rapport à fin mai ou encore réduire les effets des autres critères si nous ne dépassons pas les 2,5 Millions en positif.
Devant ces critères, le CE à refuser de donner son avis afin de se donner plus de temps pour en étudier l'impact. A nous maintenant, lors de la prochaine négociation, d’en obtenir une amélioration.

Nous allons maintenant tirer collectivement le bilan de cette journée. La dernière négociation sur les NAO est pour le 06 juillet. Il va sans doute falloir pousser la direction à mieux entendre et écouter la colère de ses salariés.

Continuez à faire circuler l'info, à faire signer la pétition, n'hésitez pas à nous maintenir informés de tout développement local (notamment en cas de tentatives de pressions ou sanctions liées à la grève).

23/06/2010

T-Stress ?

Vous avez tous, ou presque, reçu un questionnaire visant à mesurer votre état de stress.

Dans sa communication sur le sujet , la direction fourni pour commencer plusieurs informations intéressantes, et en oublie opportunément d'autres.

Mais pourquoi cette étude ?

N'en doutons pas, c'est en premier lieu pour respecter ses obligations légales que la direction a lancé cette étude. En effet, suite à la vague de suicides survenue l'an passé chez France Télécom, une loi oblige les entreprises françaises à agir pour la prévention des risques dit ‘psycho-sociaux’. Sinon, vous pensez bien qu'il n'y a aucun problème chez nous et que les salariés sont parfaitement heureux.

Par qui est faite cette étude ?

Petit détail : contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, l'IFAS, Institut français d'action sur le stress, n'est en rien un organisme public, ou semi publique. Juste un cabinet de conseil privé créé il y a 20 ans par un psychiatre, visant une clientèle d'entreprises.

Et le CHSCT ?

D'après la direction, le CHSCT sera un « acteur à part entière ». Dans la mesure où ce dernier n'a pas eu son mot à dire quand au choix de l'organisme, de la méthode ou de tout autre élément portant sur le sujet, nous ne voulons pas savoir ce que serait pour la direction « un acteur partiel ».
Sans oublier que le stress entre pleinement dans la compétence du médecin du travail, qui lui n'a même pas la chance d'être cité dans la communication de notre direction. Cela doit être un acteur partiel...

Le fait que le médecin du travail ai signalé, lors de la réunion de CHSCT où l'enquête de l'IFAS avait été présentée, que l'étude en l'état de servait à rien, qu'il manquait les 2/3 des données, n'est peut-être pas étranger à cette absence.

Mais qu'est-ce que le stress ?

La direction nous le dit dans le paragraphe « De quoi s'agit il ? »

D'après une définition usuellement utilisée dans les milieux professionnels et législatifs, le stress ne serait qu' « une réaction naturelle quand nous percevons une inadéquation entre les objectifs et notre capacité à les atteindre. »
Pourtant d'un point de vue scientifique « Le stress qualifie à la fois une situation contraignante et les processus physiologiques mis en place par l'organisme pour s'y adapter. Ces contraintes pouvant être physiques, chimiques ou psychiques. »

La définition « institutionnelle » est donc une définition de compromis. Une qui met à peu prés d'accord les lobbys des entreprises (très puissants) et les syndicats européens (faibles et mous). Annie Thébaud Mony, de l'Inserm, montre entre autre dans son ouvrage : « Travailler peut nuire gravement à votre santé » comment ce genre de définitions est souvent utilisé par le privé pour limiter sa responsabilité.
En effet, on voit bien en lisant la définition que l'on appellera « institutionnelle » que ce qui est important c'est le problème de perception, ce qui ne veux pas dire qu'il y a une réelle contrainte. Après tout c'est de votre faute si vous vous sous estimez.
Alors que les scientifiques, eux, parlent bien de situation contraignante. Vous avez déjà essayé de dire à une plante qui manque d'eau que son stress hydrique n'était du qu'à un problème de perception ?

Il est important de ne pas oublier que la science et le droit d'ailleurs ne sont jamais neutres quand on parle du travail. Trop d'argent est en jeu.
Et comme le dit notre DRH, on veut bien appliquer la loi, mais il ne faut pas que cela nous coûte trop cher...

Maintenant que l'on a défini que si vous étiez stressé c'était un peu de votre faute, on va encore un peu réduire le champs d'investigation. On ne sait jamais, il ne faudrait pas trop d'indicateurs dans le rouge.
La direction introduit donc les stress positif et négatif.
L'INRS serait ravi de l'apprendre, pour cet institut : « Les termes de « bon » et « mauvais » stress sont couramment employés pour évoquer le stress au travail. Le « bon stress » permettrait une grande implication au travail et une forte motivation, tandis que le « mauvais stress » rendrait malade.
Or, il n’y a scientifiquement ni « bon » ni « mauvais » stress, mais un phénomène d’adaptation du corps rendu nécessaire par l’environnement. »
Rappelons que ce qu'ils appellent le stress positif dans le stress psychologique correspond en cas de stress physique à la décharge d'adrénaline qui vous permettra de faire le saut, la course ou le plongeons qui vous sauvera la vie face à un danger. Mais bien que cela vous sauve la vie, votre état épuisement lorsque « le stress » retombe est tel que c'est difficile de considérer cela comme positif.
Sans compter que l'on parle bien de quelque chose qui dure une fraction de seconde. Ce qui n'est pas le cas du « stress psychologique dit positif dans le milieu du travail ».
Ce n'est pas faute d'avoir essayé de le rappeler justement lors du dernier CHSCT...

Enfin, maintenant que nous avons défini tout cela, passons au questionnaire.

Hors de question de faire de l'individuel, on ne fait que du collectif dans l'entreprise (à part pour les salaires bien sûr), donc si vous êtes le/la seule de votre service à être stressé, vous n'existez pas. Vous êtes en dehors du nuage de point. Et peu importe que ce stress soit du au fait que vous êtes le/la souffre douleur de votre supérieur. Vous êtes seul c'est donc du personnel et non du professionnel.

Les seuls éléments qui seront pris en compte pour cette étude seront les réponses à la petite vingtaine de questions du questionnaire que vous avez reçu. Si vous avez l'impression que plus de la moitié des questions relève plus des problèmes d'organisation de l'entreprise, ne vous inquiétez pas, c'est normal.
Petit aparté, les questionnaires de France Télécom ou de Cap Gemini font plus de 200 questions.

Nous ne pourrons que remarquer que c'est contraire à l'accord du 2 juillet 2008, signé par les syndicats patronaux et salariaux français, qui indiquait un seul ensemble de facteurs subjectifs pour deux gros blocs plus objectifs :
« L’identification d’un problème de stress au travail doit passer par une analyse de facteurs tels que :
– l’organisation et les processus de travail (aménagement du temps de travail, dépassements excessifs et systématiques d’horaires, degré d’autonomie, mauvaise adéquation du travail à la capacité ou aux moyens mis à disposition des travailleurs, charge de travail réelle manifestement excessive, des objectifs disproportionnés ou mal définis, une mise sous pression systématique qui ne doit pas constituer un mode de management, etc.) ;
– les conditions et l’environnement de travail (exposition à un environnement agressif, à un comportement abusif, au bruit, à une promiscuité trop importante pouvant nuire à l’efficacité, à la chaleur, à des substances dangereuses, etc.) ;
– la communication (incertitude quant à ce qui est attendu au travail, perspectives d’emploi, changement à venir, une mauvaise communication concernant les orientations et les objectifs de l’entreprise, une communication difficile entre les acteurs, etc.) ;
– et les facteurs subjectifs (pressions émotionnelles et sociales, impression de ne pouvoir faire face à la situation, perception d’un manque de soutien, difficulté de conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle,
etc.).
L’existence des facteurs énumérés peut constituer des signes révélant un problème de stress au travail. »

Mais bon, en tant que syndicalistes nous avons, hélas, l'habitude de voir que nos patrons ne respectent pas les accords qu'ils ont signés.

Lors du CHSCT nous avions demandé :
Un questionnaire sérieux ;
Que le questionnaire anonyme soit complété par des entretiens avec les médecins du travail ;
Qu'une observation des comportements sur le lieu de travail soit effectué ;
Qu'une analyse de l'environnement et des conditions de travail soit faite par un expert.

Enfin bref qu'une réelle et sérieuse étude soit menée, parce que nous pensons, nous, que les motifs de stress chez T-Systems sont nombreux aujourd'hui et qu'il est de la responsabilité de la direction d'y remédier.

En conclusion, bien qu'au départ la lutte contre le stress fut acceptée par le patronat pour « conduire à une plus grande efficacité et une amélioration de la santé et de la sécurité au travail, avec les bénéfices économiques et sociaux qui en découlent pour les entreprises, les travailleurs et la société dans son ensemble. », nous ne pouvons que déplorer que notre direction, comme souvent, ne compte faire qu'une simili étude visant à faire croire, à bas prix, qu'elle a rempli ses obligations légales.