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Actualité

Réorganisation 2013. On n'est pas convaincu


23/06/2010

T-Stress ?

Vous avez tous, ou presque, reçu un questionnaire visant à mesurer votre état de stress.

Dans sa communication sur le sujet , la direction fourni pour commencer plusieurs informations intéressantes, et en oublie opportunément d'autres.

Mais pourquoi cette étude ?

N'en doutons pas, c'est en premier lieu pour respecter ses obligations légales que la direction a lancé cette étude. En effet, suite à la vague de suicides survenue l'an passé chez France Télécom, une loi oblige les entreprises françaises à agir pour la prévention des risques dit ‘psycho-sociaux’. Sinon, vous pensez bien qu'il n'y a aucun problème chez nous et que les salariés sont parfaitement heureux.

Par qui est faite cette étude ?

Petit détail : contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, l'IFAS, Institut français d'action sur le stress, n'est en rien un organisme public, ou semi publique. Juste un cabinet de conseil privé créé il y a 20 ans par un psychiatre, visant une clientèle d'entreprises.

Et le CHSCT ?

D'après la direction, le CHSCT sera un « acteur à part entière ». Dans la mesure où ce dernier n'a pas eu son mot à dire quand au choix de l'organisme, de la méthode ou de tout autre élément portant sur le sujet, nous ne voulons pas savoir ce que serait pour la direction « un acteur partiel ».
Sans oublier que le stress entre pleinement dans la compétence du médecin du travail, qui lui n'a même pas la chance d'être cité dans la communication de notre direction. Cela doit être un acteur partiel...

Le fait que le médecin du travail ai signalé, lors de la réunion de CHSCT où l'enquête de l'IFAS avait été présentée, que l'étude en l'état de servait à rien, qu'il manquait les 2/3 des données, n'est peut-être pas étranger à cette absence.

Mais qu'est-ce que le stress ?

La direction nous le dit dans le paragraphe « De quoi s'agit il ? »

D'après une définition usuellement utilisée dans les milieux professionnels et législatifs, le stress ne serait qu' « une réaction naturelle quand nous percevons une inadéquation entre les objectifs et notre capacité à les atteindre. »
Pourtant d'un point de vue scientifique « Le stress qualifie à la fois une situation contraignante et les processus physiologiques mis en place par l'organisme pour s'y adapter. Ces contraintes pouvant être physiques, chimiques ou psychiques. »

La définition « institutionnelle » est donc une définition de compromis. Une qui met à peu prés d'accord les lobbys des entreprises (très puissants) et les syndicats européens (faibles et mous). Annie Thébaud Mony, de l'Inserm, montre entre autre dans son ouvrage : « Travailler peut nuire gravement à votre santé » comment ce genre de définitions est souvent utilisé par le privé pour limiter sa responsabilité.
En effet, on voit bien en lisant la définition que l'on appellera « institutionnelle » que ce qui est important c'est le problème de perception, ce qui ne veux pas dire qu'il y a une réelle contrainte. Après tout c'est de votre faute si vous vous sous estimez.
Alors que les scientifiques, eux, parlent bien de situation contraignante. Vous avez déjà essayé de dire à une plante qui manque d'eau que son stress hydrique n'était du qu'à un problème de perception ?

Il est important de ne pas oublier que la science et le droit d'ailleurs ne sont jamais neutres quand on parle du travail. Trop d'argent est en jeu.
Et comme le dit notre DRH, on veut bien appliquer la loi, mais il ne faut pas que cela nous coûte trop cher...

Maintenant que l'on a défini que si vous étiez stressé c'était un peu de votre faute, on va encore un peu réduire le champs d'investigation. On ne sait jamais, il ne faudrait pas trop d'indicateurs dans le rouge.
La direction introduit donc les stress positif et négatif.
L'INRS serait ravi de l'apprendre, pour cet institut : « Les termes de « bon » et « mauvais » stress sont couramment employés pour évoquer le stress au travail. Le « bon stress » permettrait une grande implication au travail et une forte motivation, tandis que le « mauvais stress » rendrait malade.
Or, il n’y a scientifiquement ni « bon » ni « mauvais » stress, mais un phénomène d’adaptation du corps rendu nécessaire par l’environnement. »
Rappelons que ce qu'ils appellent le stress positif dans le stress psychologique correspond en cas de stress physique à la décharge d'adrénaline qui vous permettra de faire le saut, la course ou le plongeons qui vous sauvera la vie face à un danger. Mais bien que cela vous sauve la vie, votre état épuisement lorsque « le stress » retombe est tel que c'est difficile de considérer cela comme positif.
Sans compter que l'on parle bien de quelque chose qui dure une fraction de seconde. Ce qui n'est pas le cas du « stress psychologique dit positif dans le milieu du travail ».
Ce n'est pas faute d'avoir essayé de le rappeler justement lors du dernier CHSCT...

Enfin, maintenant que nous avons défini tout cela, passons au questionnaire.

Hors de question de faire de l'individuel, on ne fait que du collectif dans l'entreprise (à part pour les salaires bien sûr), donc si vous êtes le/la seule de votre service à être stressé, vous n'existez pas. Vous êtes en dehors du nuage de point. Et peu importe que ce stress soit du au fait que vous êtes le/la souffre douleur de votre supérieur. Vous êtes seul c'est donc du personnel et non du professionnel.

Les seuls éléments qui seront pris en compte pour cette étude seront les réponses à la petite vingtaine de questions du questionnaire que vous avez reçu. Si vous avez l'impression que plus de la moitié des questions relève plus des problèmes d'organisation de l'entreprise, ne vous inquiétez pas, c'est normal.
Petit aparté, les questionnaires de France Télécom ou de Cap Gemini font plus de 200 questions.

Nous ne pourrons que remarquer que c'est contraire à l'accord du 2 juillet 2008, signé par les syndicats patronaux et salariaux français, qui indiquait un seul ensemble de facteurs subjectifs pour deux gros blocs plus objectifs :
« L’identification d’un problème de stress au travail doit passer par une analyse de facteurs tels que :
– l’organisation et les processus de travail (aménagement du temps de travail, dépassements excessifs et systématiques d’horaires, degré d’autonomie, mauvaise adéquation du travail à la capacité ou aux moyens mis à disposition des travailleurs, charge de travail réelle manifestement excessive, des objectifs disproportionnés ou mal définis, une mise sous pression systématique qui ne doit pas constituer un mode de management, etc.) ;
– les conditions et l’environnement de travail (exposition à un environnement agressif, à un comportement abusif, au bruit, à une promiscuité trop importante pouvant nuire à l’efficacité, à la chaleur, à des substances dangereuses, etc.) ;
– la communication (incertitude quant à ce qui est attendu au travail, perspectives d’emploi, changement à venir, une mauvaise communication concernant les orientations et les objectifs de l’entreprise, une communication difficile entre les acteurs, etc.) ;
– et les facteurs subjectifs (pressions émotionnelles et sociales, impression de ne pouvoir faire face à la situation, perception d’un manque de soutien, difficulté de conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle,
etc.).
L’existence des facteurs énumérés peut constituer des signes révélant un problème de stress au travail. »

Mais bon, en tant que syndicalistes nous avons, hélas, l'habitude de voir que nos patrons ne respectent pas les accords qu'ils ont signés.

Lors du CHSCT nous avions demandé :
Un questionnaire sérieux ;
Que le questionnaire anonyme soit complété par des entretiens avec les médecins du travail ;
Qu'une observation des comportements sur le lieu de travail soit effectué ;
Qu'une analyse de l'environnement et des conditions de travail soit faite par un expert.

Enfin bref qu'une réelle et sérieuse étude soit menée, parce que nous pensons, nous, que les motifs de stress chez T-Systems sont nombreux aujourd'hui et qu'il est de la responsabilité de la direction d'y remédier.

En conclusion, bien qu'au départ la lutte contre le stress fut acceptée par le patronat pour « conduire à une plus grande efficacité et une amélioration de la santé et de la sécurité au travail, avec les bénéfices économiques et sociaux qui en découlent pour les entreprises, les travailleurs et la société dans son ensemble. », nous ne pouvons que déplorer que notre direction, comme souvent, ne compte faire qu'une simili étude visant à faire croire, à bas prix, qu'elle a rempli ses obligations légales.

22/06/2010

Election 2010 : conclusion

Les élections sont maintenant terminées. Merci à toutes celles et ceux qui nous ont accordé leur confiance.
Grâce à vous, 11 de nos candidats ont été élus au CE et nous avons maintenant 17 délégués du personnel répartis sur tous les sites, pour vous représenter et défendre vos intérêts.

Nous allons dès à présent nous (re)mettre au travail, former les nouveaux élus pour tenir nos engagements et vous montrer que vous avez eu raison de nous faire confiance.

Mais nous aurons également besoin de vous pour mener à bien les missions que vous nous avez confiées. Nous sommes vos représentants : n'hésitez pas à nous contacter, remonter des informations ou encore nous faire part de vos idées et propositions. C'est ainsi que nous serons le plus efficaces.

10/06/2010

En Bref

Quoi de neuf ?

  • Prime de vacances : Le procès suit son cours. Le jugement devrait avoir lieu avant la fin de l'année.
  • PSE 2009 : Retrouvez l'avis de l'inspecteur du travail sur ce PSE au travers de sa décision concernant le licenciement des salariés dit « protégés ». Rubrique téléchargements.
  • Vente de la BU81 : Après le vote de la CGC lors du CE du 11 Mai, le dossier n'existe plus pour la direction. Celle-ci refuse de répondre aux questions du CE, les salariés concernés restent dans le flou le plus total quant à ce qui va se passer pour eux maintenant.
  • Transformation de T-Systems Nantes : La direction annonce dans une communication que le rattachement des salariés à Niort n'entraînera pas de changement. Nous ne sommes toujours pas convaincus et craignons les conséquences à long terme pour les salariés Nantais. Le sujet n'est plus abordé en CE.
  • Transformation de T-Systems Grenoble : La direction souhaite faire la même chose entre Grenoble et Lyon qu'elle l'a fait entre Nantes et Niort. Nous avons les mêmes inquiétudes.
  • Transformation de T-Systems Ile de France : Le bail est signé. Le nouveau site sera St Denis. La direction et la CGC ne souhaitent pas que nous nous intéressions aux aspects économiques du projet ou à ses justifications. Ni d'ailleurs que les salariés ou leurs représentants puissent être réellement associés aux choix d'aménagement.
  • Stress : Une grande enquête est lancée pour déterminer si vous être victime de stress négatif. Retrouvez bientôt notre article sur cette enquête et pourquoi selon nous elle est ridicule.
  • Élections : Le 2ème tour est lancé. Votez notre liste d'Union